Écrire, lire, c’est émettre, transmettre et ne pas se soumettre au conformisme consenti. Le livre s’érige ici, comme une colonne vertébrale pour mieux exprimer la Peau et l’observer sous un prisme holistique. La Politique nous colle à la Peau, le comble pour le dermatologue. Elle nous passionne au plus profond de notre esprit. Paul Valery écrivait « Ce qu’il y a de plus profond chez l’homme, c’est la Peau ». Cette phrase est extraite de : « L’idée fixe, ou deux hommes à la mer », travail littéraire commandé par un ami du Pr Henri Mondor, le Dr Martinet qui éditait une collection pharmaceutique pour le corps médical, cet ouvrage fut dédié au Pr Henri Mondor en 1932.

Et si la Politique n’était qu’une « affaire » de surface éditant une sémantique inoxydable à l’empreinte du Temps. Elle naviguait sans ride dans son oralité encore tout récemment, mais un rajeunisme est en cours d’opération. La Peau est lisible, la Politique n’est que théâtralité incompréhensible.Ce travail se propose de porter un regard original sur la Politique à travers le prisme cutané. Il n’y avait qu’une contraction symbolique pour fusionner Peau et Politique : c’était Sciences Peau, pour développer une interprétation inédite d’une nouvelle discipline : la Peaulitique.

Cette appellation ou connexion insolite nous rapproche de sa consœur et académique Sciences Po de la rue Saint Guillaume. Une foultitude de sciences humaines a abordé la politique sous l’angle anthropologique, sociologique ou philosophique. Ici nous l’aborderons à partir de la sphère épidermique.

Cette thématique atypique demeure d’actualité, la Dermatologie va tenter de démasquer la Démagogie.Aussi, ce titre exprime les similitudes, les divergences, le lien possible entre ces deux entités soudées par une intimité relationnelle et originelle. Le contenu voguera autour de thèmes démultipliés à l’image des divagations philosophiques des deux compères, hommes de culture, de cette pièce : des origines et fonctions identiques, centrées sur la notion de protection, palette de la couleur de la Peau, esthétisation du Monde, notre comportement addictif, etc.
Je vous associe à ce voyage trans-épidermique explorant des trajectoires inédites de notre quotidienneté.

Écrire, lire, c’est ne pas se fossiliser prématurément et ne pas être momifié par la « bien-pensance « pandémique et contagieuse.

Mon intervention sur la thématique : La Médecine est un Art, lors du 32 ème Congrès de la FFFCEDV à Antibes, 22- 23mars 2018, intitulée PEAU & ARCHITECTURE est colligée dans le livre.
Julien Green écrivait : « Le livre est une fenêtre ouverte sur l’évasion », la Peau est notre livre charnel, lisible et visible.
Dr Patrick MOUREAUX